De plus en plus d’institutions utilisent Ethereum comme infrastructure pour les paiements numériques et le règlement financier. Pourtant, le nom du réseau est rarement mentionné dans les communications officielles. Que se cache-t-il derrière la progression silencieuse d’Ethereum (ETH) à Wall Street ?

Ethereum, la colonne vertébrale silencieuse de l’innovation financière

Ethereum joue un rôle de plus en plus important dans le système financier moderne, bien que les institutions mentionnent rarement le réseau par son nom. Les banques et gestionnaires de patrimoine utilisent la technologie derrière Ethereum pour automatiser le règlement, émettre des stablecoins et gérer des fonds tokenisés. Cette adoption se fait principalement sous l’appellation « infrastructure blockchain » ou « transactions on-chain », sans référence explicite à Ethereum en tant qu’actif crypto.

D’après les données du quatrième trimestre 2025, le réseau Ethereum traite désormais plus de cinq mille milliards de dollars de transactions par trimestre. Cela le place à une échelle comparable aux réseaux financiers traditionnels. Dans ce contexte, Ethereum n’est pas un investissement, mais une couche de règlement numérique sur laquelle les institutions effectuent des transactions sans intervention manuelle.

Le cœur technologique, la machine virtuelle Ethereum (EVM), est de plus en plus considéré comme la norme pour l’infrastructure financière programmable. Ainsi, Jan van Eck, PDG de VanEck, a qualifié Ethereum en août de « token de Wall Street ».

Les smart contracts remplacent les processus manuels

Un avantage majeur d’Ethereum est la possibilité d’automatiser le règlement via des smart contracts. Alors que les systèmes traditionnels dépendent de plusieurs intermédiaires, Ethereum permet un transfert direct et simultané d’actifs et de paiements. Auparavant, le règlement d’une transaction prenait en moyenne deux jours.

Sur Ethereum, ces étapes sont remplacées par un processus automatisé qui s’effectue en quelques secondes. Cette efficacité permet aux banques de réduire les coûts et de diminuer le nombre d’erreurs. En même temps, il se crée une « source de vérité » numérique uniforme sur laquelle les parties peuvent se fier sans intervention de chambres de compensation centrales.

Dans cette configuration, Ethereum sert d’infrastructure financière, et non d’actif spéculatif. Les banques utilisent le réseau pour transférer de la valeur, gérer les risques et rationaliser les processus opérationnels. Tout cela se passe sans la nécessité de le désigner explicitement comme « Ethereum ».

Les stablecoins comme pont vers des transferts en dollars régulés

Le rôle d’Ethereum dans le secteur bancaire s’est renforcé cette année avec l’introduction de stablecoins régulés. Depuis l’adoption de la loi américaine GENIUS Act le 18 juillet 2025, les banques peuvent émettre des stablecoins via des filiales. Cela a conduit à une forte augmentation de l’utilisation des stablecoins sur Ethereum, dont la capitalisation totale atteint désormais 300 milliards de dollars.

De grands processeurs de paiements comme Visa et Mastercard utilisent également des stablecoins basés sur Ethereum pour régler des transactions mondiales en temps réel. Ces stablecoins se déplacent 24h/24 et 7j/7 sur le réseau, sans dépendance aux heures bancaires traditionnelles ou aux systèmes internationaux. Ethereum devient donc un choix logique pour les banques qui répondent à la demande croissante de paiements transfrontaliers plus rapides et moins chers.

Les fonds tokenisés renforcent l’efficacité opérationnelle

En plus des paiements, la tokenisation de produits financiers se fait également sur Ethereum. Plus tôt ce mois-ci, JPMorgan a lancé son premier fonds monétaire tokenisé, MONY, sur la blockchain publique Ethereum. Le fonds offre un rendement sur les obligations d’État américaines et utilise Ethereum comme couche de distribution.

BlackRock, le plus grand gestionnaire d’actifs au monde, est également actif dans ce segment. Le fonds BUIDL, lancé en 2024, est désormais le plus grand fonds monétaire tokenisé au monde, avec plus d’un milliard de dollars sous gestion sur la blockchain Ethereum.

Ces applications montrent que les smart contracts d’Ethereum peuvent assumer une grande partie de la charge administrative de la gestion des fonds. En automatisant des processus tels que la distribution de dividendes et la vérification des investisseurs, on crée un système plus efficace, transparent et moins sujet aux erreurs que l’administration traditionnelle des fonds.

Pourquoi Ethereum n’est pas nommé explicitement

Bien que la technologie d’Ethereum forme de plus en plus la colonne vertébrale des produits financiers modernes, les institutions évitent souvent de mentionner explicitement le réseau. Au lieu de cela, elles parlent de « blockchains neutres », « infrastructure on-chain » ou « livres distribués ». Cette terminologie leur permet de profiter de la technologie ouverte sans associer leur réputation aux marchés crypto spéculatifs.

Le choix d’Ethereum est largement déterminé par l’effet de réseau de la norme EVM. À mesure que plus de parties utilisent la même infrastructure, l’interopérabilité et l’évolutivité augmentent. Le système financier converge autour d’Ethereum comme couche commune pour le transfert de valeur programmable.

Le rôle d’Ethereum dans le système financier mondial croît rapidement, mais souvent hors de la vue du grand public. En utilisant Ethereum comme infrastructure technologique plutôt que comme objet d’investissement, Wall Street positionne le réseau comme un élément essentiel mais invisible du paysage financier.

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