L’avancée de l’intelligence artificielle (IA) a ouvert ces dernières années un nouveau champ de bataille : la course aux puces les plus puissantes. À l’échelle mondiale, les entreprises se battent pour obtenir les meilleurs processeurs pour leurs applications IA. Et bien que Nvidia soit actuellement le plus grand producteur de puces, un revirement inattendu en provenance de Pékin crée des remous.

La Chine force les géants technologiques à se détourner de Nvidia

L’Administration du cyberespace de Chine (CAC), le régulateur internet du pays, a ordonné à certaines des plus grandes entreprises technologiques de Chine de cesser de commander et de tester la dernière puce IA de Nvidia. Cela concerne notamment des entreprises comme ByteDance, la société mère derrière TikTok, et Alibaba, qui ne sont plus autorisées à utiliser la RTX Pro 6000D.

La puce RTX Pro 6000D a été spécialement développée par Nvidia pour le marché chinois. L’entreprise technologique a fait cela pour se conformer aux règles d’exportation américaines, qui imposaient une interdiction de vendre les puces les plus puissantes à la Chine. Cela était principalement par crainte que celles-ci soient utilisées à des fins militaires ou autres objectifs stratégiques.

Les investisseurs ont réagi immédiatement : l’action Nvidia a chuté de 2,62 pourcent dès l’ouverture du marché.

La Chine accélère son indépendance en matière de puces

Selon des sources du Financial Times, plusieurs entreprises ont déjà suspendu leur collaboration avec les fournisseurs de Nvidia. Alors que les entreprises technologiques chinoises espéraient auparavant que les tensions géopolitiques diminueraient et que l’approvisionnement en puces Nvidia reprendrait, le message de Pékin est désormais clair. La Chine veut briser sa dépendance vis-à-vis des semi-conducteurs américains et accélère le passage à des alternatives nationales.

La décision va d’ailleurs au-delà des directives précédentes qui ciblaient principalement la puce H20 de Nvidia. La CAC a conclu que les processeurs IA chinois offrent désormais des performances comparables et qu’il existe une capacité nationale suffisante pour répondre à la demande.

La bataille des puces entre Washington et Pékin

Cette évolution fait suite à des années de tensions entre Washington et Pékin concernant l’accès technologique et la sécurité nationale. Après que l’administration Biden a imposé des restrictions à l’exportation pour les puces les plus puissantes, Nvidia a conçu des versions spéciales pour le marché chinois. Mais celles-ci sont maintenant également sous pression.

Le PDG de Nvidia, Jensen Huang, a exprimé lors d’une conférence de presse à Londres son “déception”, mais s’est également montré réaliste : “Nous ne pouvons servir un marché que si un pays le souhaite également. Les agendas plus larges sont entre les mains des gouvernements de Chine et des États-Unis.”

Entre-temps, Pékin appelle les acteurs nationaux tels que Huawei, Cambricon, Alibaba et Baidu à développer leurs propres puces de manière accélérée. Selon des initiés, la Chine souhaite tripler la production de processeurs IA et devenir totalement autonome.

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