Le président Nayib Bukele peut désormais se présenter à une réélection illimitée au Salvador. Cela résulte de modifications constitutionnelles importantes que son parti a fait adopter par le parlement. En même temps, la durée du mandat est prolongée de cinq à six ans. Les opposants tirent la sonnette d’alarme concernant l’avenir de la démocratie dans le pays.

Bukele obtient carte blanche du parlement

Les réformes ont été adoptées par 57 voix contre 3 par le parti de Bukele, Nuevas Ideas, et ses alliés. Cela a également entraîné la suppression du second tour des élections présidentielles. Les modifications permettent à Bukele de se faire réélire indéfiniment, ce qui était auparavant interdit.

Une proposition remarquable est venue de la députée Ana Figueroa (Nuevas Ideas), qui a plaidé pour la réduction du mandat actuel de Bukele. Ainsi, les élections parlementaires et présidentielles auraient lieu simultanément. Cette mesure doit encore être approuvée. Selon Figueroa, l’élimination du second tour offre également des avantages financiers : « Chaque second tour coûte à l’État environ 50 millions de dollars. Cet argent pourrait être mieux dépensé pour les hôpitaux et les écoles. »

Critiques sur la dégradation du contrôle démocratique

Tout le monde n’apprécie pas ce changement de cap. La leader de l’opposition Marcela Villatoro (ARENA) a qualifié le vote de « décès de la démocratie au Salvador. » Selon elle, la réélection illimitée et les mandats plus longs compromettent l’équilibre institutionnel dans le pays. De plus, la tenue simultanée des élections renforcerait le pouvoir de l’exécutif au détriment du parlement.

Les modifications constitutionnelles surviennent à un moment où le gouvernement de Bukele est déjà critiqué pour les arrestations d’avocats des droits de l’homme. Néanmoins, Bukele reste extrêmement populaire : selon des sondages récents de l’Université du Salvador et de l’Iudop-UCA, il jouit d’une cote de popularité de 78 pour cent.

La politique Bitcoin reste une source de division

El Salvador continue de faire les gros titres mondiaux avec sa politique Bitcoin. Selon le Fonds Monétaire International (FMI), le pays n’a pas effectué de nouveaux achats depuis décembre 2024. Cependant, le bureau officiel du Bitcoin affirme qu’il achète des BTC tous les jours. Depuis lors, 240 Bitcoin (BTC) auraient été ajoutés, portant le total à 6.255,18 BTC.

De plus, El Salvador a signé cette semaine un protocole d’accord avec la plus grande banque de Bolivie. Objectif : coopération dans le domaine de l’infrastructure crypto. Cela s’inscrit dans la stratégie plus large du pays visant à se positionner comme un hub crypto en Amérique Latine.

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