IOTA est une cryptocurrency conçue pour le ledger homonyme IOTA. Ce ledger a été conçu dans le but de servir l’‘Internet of Things’ (IoT) – un réseau de communication fluide entre machines et systèmes. Point important : le ledger IOTA n’est pas une blockchain, simplement parce que la technologie n’utilise pas de blocs pour la validation des transactions.
IOTA utilise en effet un processus de consensus complètement différent pour traiter les transactions. En soi, c’est une bonne idée, mais en conséquence, la sécurité de la validation est un problème, donc un nœud central de la IOTA Foundation doit s’assurer que chaque transaction est valide.
Cela ressemble étrangement à une banque ou à un autre réseau de transactions centralisé. Exact : on peut dire tranquillement que IOTA est un système contrôlé centralement. Ce n’est pas une catastrophe, mais cela va à l’encontre des principes fondamentaux des cryptocurrencies. L’approche contrariante du projet IOTA est d’ailleurs visible de plusieurs autres manières – nous y reviendrons plus tard.
Bien que la technologie soit différente, le commerce de IOTA fonctionne de la même manière que toutes les autres cryptocurrencies. Le token se trouve depuis plusieurs années dans le top 50 des plus grandes cryptocurrencies, et pendant un moment, il faisait même partie du top 20. En 2017, il a atteint un pic de capitalisation boursière de près de 15 milliards de dollars. Aussi pertinent : désormais, 100% des tokens sont en circulation sur le réseau.
La technique
IOTA est un outsider dans le monde des cryptocurrencies. Bien qu’il s’agisse d’un ‘distributed ledger’, et que la prise de décision sur les transactions se fasse donc de manière décentralisée, le réseau n’est pas une blockchain. Au lieu d’une chaîne prolongée par des blocs contenant les transactions récentes, les transactions IOTA ne sont pas connectées linéairement les unes aux autres.
Le réseau fonctionne avec le soi-disant protocole Tangle – une technologie complètement différente qui permet la validation décentralisée des transactions. Nous vous épargnons les détails théoriques, mais Tangle fonctionne sur la base du concept DAG, qui signifie ‘directed acyclic graph’.
En mathématiques, un DAG est un modèle où les nœuds sont reliés les uns aux autres d’une manière qui n’est pas ordonnée linéairement. Dit plus simplement : l’ordre de succession dans une chaîne n’est pas (facilement) prévisible ou influençable. C’est pratique si vous voulez construire un réseau de cryptocurrency, mais cela doit fonctionner en pratique. Chez IOTA, il s’est avéré que ce dernier point posait encore quelques problèmes. Le problème est le suivant :
Pour faire fonctionner un réseau de transactions 24/7, vous avez besoin à tout moment d’une majorité absolue d’au moins 51% de participants au réseau bien intentionnés et actifs. Chez Bitcoin, par exemple, cela est géré en récompensant les mineurs avec une récompense de bloc, et chez Ethereum, cela se fait en payant aux nœuds une indemnité de staking pour leur disponibilité.
Sur le réseau IOTA, un tel mécanisme n’existe pas, et donc on ne peut pas supposer que ces 51% sont toujours garantis. Pour cette raison, il est nécessaire qu’un nœud central (appelé ‘le coordinateur’) valide chaque transaction. Ce coordinateur est bien sûr sous la supervision de la IOTA Foundation pour garantir que tout se passe bien. Pas vraiment pratique si vous voulez devenir LE réseau pour l’IoT…
En pratique, le processus de validation sur la chaîne IOTA fonctionne comme suit : pour chaque transaction que vous soumettez sur le réseau, vous, en tant que nœud, devez valider deux transactions précédentes. Cela signifie que chaque nœud participant au réseau a autant de possibilités d’approuver ou de rejeter une transaction. Cela comporte les risques mentionnés ci-dessus. D’un côté positif : il n’y a pas de frais de transaction sur le réseau IOTA, car personne n’a besoin d’être payé pour, par exemple, les efforts de minage.
Qui est le créateur de IOTA?
IOTA a quatre fondateurs : Serguei Popov, Sergey Ivancheglo, David Sønstebø et Dominik Schiener. Un mélange éclectique de nationalités et de parcours : Schiener est un Italien qui réside partiellement à Berlin, Sønstebø est un Norvégien, et Popov a étudié en Russie et enseigne maintenant au Brésil.
Oh, et Ivancheglo est décrit dans une introduction sur leur propre site par les mots suivants : “The multimillionaire currently lives with his wife in the Belarusian capital Minsk.” Bien joué, mec!
Popov était celui qui a fourni le whitepaper pour IOTA, après s’être intéressé à la technologie derrière Bitcoin en 2013. Il a rencontré les autres fondateurs en ligne. Ensemble, ils ont construit un projet crypto réussi, alors qu’ils étaient rarement tous ensemble dans la même pièce. Chapeau bas!
Bien sûr, l’équipe a considérablement grandi après que le projet a décollé. Lors du bull run de 2017, IOTA a atteint une capitalisation boursière totale de près de 15 milliards de dollars. L’équipe s’est agrandie à cette période pour atteindre plus d’une centaine de personnes.
Autre choix intéressant et unique : la IOTA Foundation est entièrement à but non lucratif. En tant qu’entreprise, ils ne cherchent donc pas à s’enrichir de leur tentative de bouleverser le monde des crypto. Cependant, il est très probable que les quatre fondateurs aient mis de côté un joli stock de tokens IOTA pour eux-mêmes. Et à juste titre.
L’USP de IOTA
IOTA a été créé, comme mentionné, pour gérer les innombrables transactions sur l’IoT futur. Le réseau est théoriquement infiniment scalable grâce à son architecture, et il n’y a pas de frais de transaction. Cela rendrait possible les microtransactions entre toutes les machines qui doivent échanger des informations et des valeurs. En ce sens, le projet est en avance sur son temps, car l’Internet of Things est encore assez embryonnaire.
Comme mentionné, le réseau IOTA n’est cependant pas très fiable en lui-même, justement parce que les architectes ont cherché une approche totalement différente pour le ledger. D’ailleurs, en 2021, plusieurs ajustements sont faits au code. Nous verrons comment tout cela se déroule pour la sécurité du réseau sans coordinator node.
Encore un point où IOTA diffère des autres cryptocurrencies : les unités de la monnaie sont calculées dans le sens inverse. Cela peut sembler déroutant, mais c’est tout simplement ainsi. Une tentative de clarification :
Il y a 2.779.530.283.277.761 (soit 2,8 quadrillion) de tokens IOTA créés. Comme ce nombre bizarre est difficile à calculer, IOTA est échangé par million d’unités, ce qui s’appelle alors un megaIOTA. Si vous achetez 1 MIOTA sur un exchange, vous achetez en réalité un million de IOTA. Ainsi, la total supply est en fait juste 2.779.530 tokens. Confus ? Exact. Pourquoi les créateurs ont trouvé cela pratique reste à deviner. Quoi qu’il en soit, si vous voulez comprendre ce concept inversé, imaginez ce que ce serait si les Bitcoins étaient exprimés en unités Satoshi.
Qu’est-ce que IOTA?
Où pouvez-vous acheter IOTA?
Acheter est la seule façon d’ajouter IOTA à votre portefeuille. 100% des tokens sont désormais en circulation, donc malheureusement, il n’y a pas d’autre option. Votre exchange de choix offre probablement aussi IOTA, et sinon, vous pouvez en chercher un qui le fait. Sur Bitvavo, vous pouvez échanger cette token ainsi que plus de 50 autres cryptocurrencies. Via le bouton ci-dessous, vous pouvez créer un compte et vos premiers 1000 euros de transactions sont gratuits!